Le prix de l’argent rebondit fortement après les ventes du mois d’avril. Le métal est en hausse de 20 % depuis le début de l’année, continuant à bénéficier de l’augmentation de la demande industrielle. Cette demande n’est pas près de s’affaiblir.
Bien que l’argent soit traditionnellement considéré comme un métal précieux, son rôle en tant que métal industriel lui confère un fort potentiel de croissance. Son utilisation dans les technologies électriques, notamment les panneaux solaires, en fait un élément clé pour l’avenir, à mesure que la dépendance mondiale à l’électricité s’intensifie. Par ailleurs, le développement rapide de technologies perturbatrices comme l’intelligence artificielle nécessitera des centres de données qui consomment de grandes quantités d’électricité. Cette dynamique soutient la demande en argent, qui devrait rester élevée selon l’Institut de l’argent.
Le contexte économique soutient également la progression de l’argent. Tandis que la Réserve fédérale envisage d’éventuelles baisses de taux d’intérêt, ces anticipations renforcent les perspectives haussières pour le métal. Un environnement idéal pour une hausse des prix de l’argent se dessine ainsi, combinant une demande soutenue à une offre limitée. L’argent entame sa cinquième année consécutive de déficit structurel de l’offre.
Bien que l’on s’attende à ce que le déficit se réduise de 21% cette année, une nouvelle production limitée – puisque la plupart de l’argent est un sous-produit de l’extraction d’autres métaux – signifie que les tensions sur l’approvisionnement sont susceptibles de persister.
L’argent brille plus que l’or ?
En 2024, puis au premier semestre 2025, la flambée des prix de l’or a dominé l’actualité des matières premières. Mais au-delà des facteurs fondamentaux déjà évoqués, les signaux techniques soutiennent également la dynamique de l’argent. Certains analystes estiment que l’or évolue désormais en zone de surachat, ouvrant la voie à un potentiel rattrapage des prix de l’argent.
« Je pense que l’argent pourrait commencer à combler son retard au second semestre, en particulier en ce qui concerne le ratio avec l’or, qui pourrait lui-même encore progresser », estime Peter Krauth, auteur de The Great Silver Bull et éditeur de SilverStockInvestor.
« Je ne pense pas que le cours de l’or restera plafonné à 3 300 ou 3 400 dollars d’ici la fin de l’année. On pourrait envisager une moyenne autour de 3 500 dollars, voire un peu plus, au second semestre. Dans ce contexte, le ratio or/argent pourrait reculer — de façon prudente, on peut raisonnablement tabler sur un niveau autour de 75 pour 1 », a ajouté Peter Krauth.
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